Une gestion de crise décentralisée est cruciale pour une réponse rapide et adaptée. En impliquant les maires et les préfets, la France pourrait mieux répondre aux crises, en protégeant à la fois la santé publique, l’économie et le lien social.
La crise du Covid-19 a mis en lumière les défis d'une gestion de crise centralisée en France. Le rapport d'expérience du Général Richard Lizurey et le recours à des cabinets privés pour organiser les tests et la vaccination soulèvent des questions. Pourquoi n’a-t-on pas exploité l’organisation territoriale de crise, incluant les maires et les préfets ? Décentraliser la gestion de crise permettrait d’agir de manière ciblée et efficace, en adaptant les restrictions locales pour préserver à la fois la santé publique, l'économie et le lien social.
Le virus ne circule pas de manière homogène sur le territoire. Les données de Santé Publique France montrent une répartition géographique hétérogène, que les échelons déconcentrés du ministère de la Santé (comme les ARS) pourraient surveiller de manière fine pour adapter les mesures. ()
La surveillance des eaux usées, menée par Obépine (découvrez Obépine), est un excellent indicateur d'anticipation épidémique. À Marseille, par exemple, les Marins Pompiers analysent quotidiennement les eaux usées, localisant les clusters au niveau des quartiers pour ajuster les mesures.
Avec ces méthodes, Marseille anticipe de 7 à 15 jours l'évolution de la pandémie, permettant des mesures chirurgicales. Ce modèle pourrait être étendu à d’autres grandes agglomérations, permettant une réponse rapide et localisée.
Historiquement, les crises sont gérées au niveau territorial en France. Les départements et communes jouent un rôle central dans la gestion de crises comme les incendies ou les inondations. Il est donc logique de les impliquer davantage dans la crise sanitaire.
Le premier confinement a eu des effets bénéfiques, mais aussi un impact humain, social et économique lourd. La centralisation a montré ses limites, en alourdissant la reprise économique et en accroissant la détresse sociale.
Une gestion de crise décentralisée permettrait des interventions adaptées aux spécificités locales. Les maires et cellules de crise communales, en lien avec les préfets, pourraient coordonner les mesures pour minimiser les effets économiques et sociaux.
Avec une approche locale, les réouvertures pourraient être testées dans les zones faiblement touchées. Les communes et départements « pilotes » apporteraient un retour d’expérience précieux avant une extension à d'autres régions.
Décentraliser la gestion de crise exige une anticipation volontariste des administrations et des municipalités. L’objectif est de protéger la santé des citoyens tout en assurant une reprise économique progressive et durable.
Cette crise pourrait bien ne pas être la dernière. La gestion décentralisée et localisée des crises renforcera la résilience des collectivités, les préparant à faire face aux crises futures, qu’elles soient sanitaires ou d’une autre nature.
La crise du Covid-19 démontre l'importance d'une gestion de crise décentralisée et territorialisée. Mettre les maires et préfets au cœur de la gestion permettrait de mieux protéger les citoyens, de préserver l'économie locale et de renforcer la résilience des territoires. C’est une approche durable qui, au-delà de cette crise, prépare les collectivités à répondre efficacement aux futures crises. Nitidis, acteur majeur en communication et gestion de crise est à la disposition de toute organisation publique ou privée pour les accompagner dans cette démarche d'excellence.
