Gestion de crise : l’épreuve du réel

Inondations à Valence, cyberattaques d’Armentières, pollution industrielle : les crises récentes révèlent l’urgence d’une préparation rigoureuse. Nitidis en analyse les méthodes et les leçons.

Cellule de crise en entreprise : dirigeants coordonnent les décisions, analysent les cartes et ajustent la communication selon la méthode de l'agence Nitidis.

La mémoire vive des catastrophes

Les crises ont la mémoire longue.
À Valence, en Espagne, fin octobre 2025, des milliers de citoyens se sont rassemblés pour commémorer les inondations meurtrières survenues un an plus tôt.
L’émotion s’est transformée en indignation : des dizaines de milliers de personnes ont défilé pour réclamer la démission du président régional, Carlos Mazón, accusé d’avoir mal anticipé la catastrophe et négligé le retour d’expérience promis.
Les hommages ont viré au procès politique.

Ce nouvel épisode confirme une évidence : une crise mal préparée laisse des traces durables.
La confiance ne se décrète pas ; elle se construit avant la crise, se prouve pendant, et se restaure après.

« La temporalité de l’alerte et la clarté de la gouvernance conditionnent l’adhésion du public.
L’après-crise se joue autant sur la réparation que sur la preuve d’apprentissage. »
Laurent Vibert

Le temps, la gouvernance et la cohérence

Dans toute situation de crise, trois facteurs décident de tout : le temps, la gouvernance et la cohérence.

  • Le temps, d’abord : celui qui s’écoule entre le premier signal faible et la première décision stratégique. Une heure d’hésitation peut coûter des semaines de reconstruction.
  • La gouvernance, ensuite : savoir qui décide, selon quelles informations, et avec quelle légitimité.
  • Enfin, la cohérence : ce fil invisible qui relie décisions techniques, communication publique et attentes des parties prenantes.

Ces trois leviers structurent la méthode CRESOP de Nitidis (Contexte – Risques – Enjeux – Scénarios – Objectifs – Plan), outil d’aide à la décision conçu par des anciens officiers de la BSPP pour aider les dirigeants à garder la tête froide sous pression.

Armentières : un virus informatique, 72 heures d’arrêt et 2,5 millions d’euros de pertes

En février 2024, le centre hospitalier d’Armentières (Nord) a été frappé par une attaque par rançongiciel.Les systèmes d’information ont été temporairement paralysés, imposant la fermeture des urgences pendant 72 heures et des mesures exceptionnelles de continuité des soins.

Un an plus tard, l’établissement évalue le coût global à environ 2,5 millions d’euros et a depuis renforcé ses dispositifs techniques et organisationnels : segmentation du réseau, procédures d’isolement, astreinte décisionnelle et exercices de gestion de crise réguliers.

Ce que démontre Armentières : la préparation, les tests et le retour d’expérience transforment une vulnérabilité en compétence collective.

« La préparation, c’est d’abord une question de réflexes : qui déclenche ? qui parle ? que fait-on si les écrans s’éteignent ?
Ces gestes s’apprennent, se répètent et deviennent une seconde nature. »
Laurent Vibert

Valence : de la colère à la leçon politique

Les inondations du 29 octobre 2024, puis la contestation d’octobre 2025, sont devenues un cas d’école.
Selon plusieurs médias espagnols (El País, RTVE, ABC), les cérémonies commémoratives ont donné lieu à d’importantes manifestations, au cours desquelles des habitants endeuillés ont exprimé leur colère et demandé davantage de transparence sur la gestion de la catastrophe.
Des observateurs ont également pointé la complexité de la chaîne d’alerte et les difficultés de coordination entre services d’urgence et autorités régionales.

Un an plus tard, faute de retour d’expérience public, la défiance reste vive.
Ce contexte rappelle une leçon essentielle : préparer avant, décider pendant, assumer après.
Une cellule de crise non testée, un plan de continuité inachevé ou un porte-parole non formé ne résistent pas à la pression du réel.

L’enseignement est limpide :
préparer avant, décider pendant, assumer après.
Une cellule de crise non testée, un plan de continuité inachevé ou un porte-parole non formé ne résistent pas à la pression du réel.

La valeur de l’entraînement

« Exercice de gestion de crise : dirigeants et communicants analysent une carte opérationnelle et testent les protocoles de décision en situation simulée »

Dans une crise, les documents ne suffisent pas.
Ce qui sauve les organisations, ce sont les réflexes collectifs.
Les équipes qui se sont déjà exercées à simuler une inondation ou une cyberattaque savent immédiatement où se placer, qui alerter et comment arbitrer entre vitesse et précision.

L’ANSSI recommande un exercice de gestion de crise cyber annuel, complété par des table-tops décisionnels trimestriels.
Chez Nitidis, chaque exercice est suivi d’un REX détaillé : points forts, écarts, actions correctives.
C’est ce bouclage rigoureux qui transforme une simple simulation en culture de résilience.

Le retour d’expérience : la phase oubliée

Une crise non analysée est une crise perdue.
Le REX ou RETEX (Retour d'Expérience), n’est pas un document d’archivage, mais un outil de progrès.
Il met à nu ce qui a freiné, ce qui a fonctionné, et ce qu’il faut corriger : procédures, canaux, organigramme, posture du porte-parole.

À Valence, l’absence de REX public ressenti a nourri la défiance.
À l’inverse, plusieurs entreprises françaises publient désormais des bilans d’après-crise : preuve de sincérité et de professionnalisme.

« Assumer le retour d’expérience, c’est démontrer que la transparence maîtrisée est un levier de confiance. »
Laurent Vibert

Témoignages

« Nous avions un plan, mais pas de réflexes.
En trois mois, Nitidis a structuré notre chaîne d’alerte et nos points de situation.
La première activation de la cellule a été fluide : chacun savait quoi faire. »
Directrice des opérations, groupe industriel français

« L’exercice cyber a révélé nos angles morts : qui décide l’isolement ? qui parle à l’ANSSI ?
Depuis, nos procédures sont claires, nos messages cohérents.
L’entraînement a fait plus que renforcer notre sécurité : il a restauré notre confiance. »
DSI, établissement public de santé

De la vulnérabilité à la maîtrise

La gestion de crise n’est pas une improvisation héroïque, mais une discipline d’organisation.
Elle demande lucidité, méthode et courage managérial.
La méthode CRESOP offre un cadre clair pour analyser, décider et planifier avec efficacité.

Chaque formation Nitidis, certifiée Qualiopi et administrée via Digiforma, combine méthode, simulation et accompagnement individuel.
Dirigeants, élus et communicants y apprennent à décider vite, informer juste et incarner la responsabilité.

Pour conclure : l’exigence de lucidité & d'impartialité

Ces exemples ne visent pas à juger ou à désigner des responsables, mais à illustrer les enseignements concrets tirés par de nombreuses organisations confrontées à des situations de crise.Leur seul objectif est de favoriser le partage d’expérience et la diffusion des bonnes pratiques en matière de préparation et de gestion de crise.

Les inondations de Valence, la cyberattaque d’Armentières et les crises industrielles récentes rappellent une évidence :
la crise ne récompense jamais l’improvisation.

Les organisations qui s’exercent, testent et corrigent deviennent plus rapides, plus claires, plus cohérentes.
Les autres découvrent, souvent trop tard, que l’absence d’organisation coûte plus cher que la prévention.

Chez Nitidis, nous accompagnons depuis plus de dix ans les entreprises, collectivités et institutions publiques dans la mise en place de dispositifs de résilience opérationnelle.
De la méthode à la posture, de la cellule de crise à la communication, chaque détail compte. Nous accompagnons les dirigeants, décideurs, élus et porte-parole avec des média training de crise avec notre marque dédiée Mediatarining.info.
Et c’est dans ces détails que se joue, toujours, la différence entre subir et maîtriser.

Contactez-nous

Vous souhaitez évaluer votre dispositif de gestion de crise ou organiser un exercice sur-mesure ?
Nitidis vous propose un diagnostic confidentiel et un plan d’action concret sous dix jours ouvrés.

Sources

  • El País, RTVE, ABC, Le Monde (octobre 2025) : marches et hommages à Valence un an après les inondations.
  • TICsanté (mai 2024), La Voix du Nord (février 2025), Silicon.fr (avril 2025) : bilan de la cyberattaque d’Armentières, coût estimé 2,5 M€.
  • ANSSI – Guide : Organiser un exercice de gestion de crise cyber (2023).
  • France Bleu, Ouest-France – pollutions industrielles 2024.